« Chacun peut prendre la décision d’essayer de mieux écouter ses interlocuteurs. »
Ecouter l’autre, ce n’est pas entendre le son mélodieux de sa voix. C’est lui faire un véritable don de soi, le temps d’un échange. Imaginez un monde où chacun écoute pleinement l’autre…
Dans son ouvrage Ne vous noyez pas dans un verre d’eau, Richard Carlson avait écrit :
» Savoir écouter ne signifie pas seulement renoncer à cette habitude détestable qui consiste à toujours interrompre les autres. C’est aussi prendre plaisir à absorber la pensée de notre interlocuteur, dans son intégralité, plutôt que de trépigner en attendant son tour de parole. Notre incapacité à écouter est symptomatique de la vie moderne. Nous traitons la communication comme s’il s’agissait d’une course de vitesse. Observez-le autour de vous ! Dans la plupart des conversations, chacun prend son mal en patience en attendant de pouvoir « en caser une ».
Imaginez que vous attendiez attentivement que votre interlocuteur ait fini. La tension sera moindre, des deux côtés. Vous sentant décontracté, votre interlocuteur baissera la garde et limitera le débit de son discours, ne se sentant plus en compétition serrée pour son temps de parole !
Non seulement, vous deviendrez plus patient, mais vos relations avec les autres gagneront en qualité.
Qui n’apprécie pas de bavarder avec quelqu’un qui sait écouter ? »
Je trouve ce passage particulièrement éloquent, dans la mesure où nous pouvons observer ces scènes au quotidien, où chaque personne tient absolument à « caser la sienne » : on a l’impression que ce qu’elle a à dire est la chose la plus essentielle du monde ! Peu importe s’il faut, pour cela, couper la parole.
Le bonheur d’être pleinement écouté
A contrario, quel plaisir de rencontrer une personne en pleine écoute active de l’autre, et quel grand bonheur nous pouvons ressentir si celui qui parle est… nous-mêmes.
Lorsque je suis écoutée par un interlocuteur, je me sens pleinement exister pour lui. J’ai l’impression d’être la personne la plus importante au monde pour lui en cet instant et je ressens que ce que j’exprime est censé, et même intelligent ! Je ressens le privilège d’avoir le temps et l’espace pour dire tout ce que j’ai à dire, voire même me connecter à ce que je ressens en le disant, ce qui me permet d’élaborer davantage ma pensée et mes réflexions. Je me sens confortable dans cette transaction et je ne culpabilise pas de voir l’autre trépigner pour parler de lui, puisqu’il est entièrement dévoué à moi ! Lorsque je suis pleinement écoutée, je ressens comme un instant de grâce…
Alors, dès aujourd’hui, chacun peut prendre la décision d’essayer de mieux écouter ses interlocuteurs. D’abord une fois par jour, puis deux fois, puis trois ; ensuite une fois par jour deux interlocuteurs, etc.
Il vous appartiendra ensuite d’évaluer ce que cette nouvelle posture vous apporte de bon…
A tous ces merveilleux outils, à ces génies qui les ont pensés… et aux bienfaits que vous pouvez chacun en tirer pour une vie transformée,
Axelle MASSAUX